Nous habitons, travaillons rue Sautter
Le 15 mai 2023, nous avons reçu le courrier de la ville de Genève qui nous informait du changement de nom de notre rue en « Henriette Saloz-Joudra ». Spontanément, des pétitions ont circulé contre cette décision. Le nombre de signataires a révélé la force du mouvement qui s’oppose à ce changement de nom.
Ce site a pour vocation de regrouper, afficher l’ensemble des initiatives d’opposition.
Ce site va contribuer à maintenir et développer notre opposition jusqu’à l’abandon du projet.
Sur la durée, nous allons faire entendre raison aux autorités :
Non, la rue Sautter ne doit pas changer de nom !
Le 6 décembre 2023, le Conseil d’Etat ne retient pas le changement de nom de la rue Sautter
Sur les 16 rues et places proposées par la ville de Genève, 9 ont été retenues par le Conseil d’Etat. Comme 7 autres lieux, la rue Sautter ne changera pas de nom. Le communiqué du gouvernement indique qu’il « a été particulièrement attentif au critère de large acceptation, excluant dès à présent les rues pour lesquelles la population résidente a manifesté des oppositions« .
Lors de l’interview au Téléjournal Léman Bleu du 6 décembre, la Municipalité souligne que “le Conseil d’Etat a décidé de durcir les conditions d’octroi de féminisation de nom de rue, il suffira d’une opposition ou deux pour que cela ne puisse pas ce faire. Cela exclut d’office la féminisation de grande rue, grande artère, je le regrette(…). On prend acte des décisions (…) On ne va pas engager un long processus si au bout on sait qu’on aura un refus du Conseil d’Etat. On proposera des places ou rues qui ne soulèvent pas d’opposition, avec peu d’habitants tous d’accord, ou pas du tout d’habitants.”
Après des mois de mobilisation, le Collectif Sauvons-Sautter est satisfait d’avoir été entendu par le Conseil d’Etat. Nous sommes aussi satisfaits que nos institutions prennent en compte l’avis de la population pour modérer des changements que les habitants jugent excessifs.
Position de fond
Le collectif des habitants et commerçants de la rue Sautter
1- Est favorable à l’attibution de noms de femmes à des rues, places ou bâtiments publics qui l’admettent ou le requièrent. Dans le passé, les sociétés n’ont laissé aux femmes que peu de positions leur permettant de marquer leur temps. L’histoire n’a pu manquer d’en consolider les orientations. Il est temps de réparer cet oubli.
2- N’est pas favorable à des changements de noms qui brouillent la mémoire et les repères de nos contemporains. C’est pourquoi il préconise l’attribution de noms nouveaux à des lieux nouveaux – et donc des noms de femmes de préférence. Cet acte de mémoire devrait reposer sur des critères propres à le justifier : rôle, action, réalisations des personnalités retenues; sans se montrer toutefois plus exigeant qu’on a pu l’être avec un certain nombre de personnages masculins dans le passé.
3- Considère que tout changement de nom auquel les autorités procèderaient néanmoins devrait répondre à un intérêt public manifeste et requérir un assentiment significatif des habitants concernés
Le 11 septembre 2023, nous avons été auditionnés par la Commission de Nomenclature
Alors que les étapes du changement de nom avancaient, nos représentantes ont été auditionnées par la Commission Cantonale de Nomenclature. Nous avons eu l’impression que l’audition s’était bien passée et que le nombre élevé de signatures d’opposition au changement de nom de notre rue avait été pris en compte. La Commission Cantonale de Nomenclature a communiqué son préavis au Conseil d’Etat. Elle a pris en compte que ce changement ne bénéficiait pas d’une large acceptation de la population. La Commission de Nomenclature a recommandé de ne pas changer le nom de la rue Sautter.
Arguments et contre-arguments
Malgré les oppositions, depuis trois ans, les autorités répètent les mêmes arguments pour justifier la poursuite des changements de noms.
Pour dépasser un clivage stérile, pour favoriser un débat documenté et serein, nous avons regroupé les arguments des autorités et les contre-arguments des opposants dans la page « nos propositions ».
Nous partageons nos sources dans la page Médias. Bonne lecture !
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